La Nuit de la Solidarité

• Auprès de qui ?
  Les résultats sont basés sur les personnes sans abri rencontrées dans la nuit et ayant accepté de répondre au questionnaire.
• Les limites méthodologiques : une vision parcellaire. Il est nécessaire de faire une distinction entre personnes sans abri et personnes sans domicile. La Nuit de Solidarité ne considérant que les personnes sans abri, elle ne comptabilise pas les personnes en squat, bidonville (sauf de façon anecdotique dans quelques villes), hébergement chez un tiers, hébergement d’Etat…
  Une dépendance aux aléas météorologiques : le nombre de personnes rencontrées est aléatoire car il dépend notamment des conditions météorologiques.

Compte rendu de l’INSEE et de l’APUR (Atelier Parisien d’Urbanisme) concernant la première Nuit de la Solidarité nationale en 2022

• Quand ?
  La nuit du 20 au 21 janvier 2022
• Où ?
  Des périmètres d’investigation divers selon les secteurs : l’ensemble de la ville ou seulement certains secteurs, de façon anecdotique dans des parcs, hôpitaux, gares, parkings …
  Sélection au hasard des agglomérations de taille moyenne et sélection de toutes les grandes agglomérations.
• Les résultats :
  Au final, 1762 personnes sans abri ont été recensées sur les 19 sites.
  Une proportion importante de personnes se déclare sans domicile depuis plus d’un an.
  La moitié n’appelle pas le 115. Parmi celles qui appellent le 115, une majorité le fait de temps en temps seulement et de nombreuses personnes ne sont pas accompagnées par un travailleur social.

Compte rendu de l’APUR concernant les 5 dernières Nuits de la Solidarité à Paris

• Quand et quel périmètre ?
  La Nuit de la Solidarité à Paris est renouvelée chaque année depuis 2018, ce qui permet une étude comparative.
  L’année 2022 a été marquée par des partenariats (gares, stations de métro, parkings…) permettant d’élargir le périmètre d’investigation.
• Quels résultats en 2022 ?
  2598 personnes décomptées.
  69% des répondants déclarent être « à la rue » depuis plus d’un an tandis qu’il y a une baisse des personnes indiquant être « à la rue » pour la première fois.
  58% des personnes sans-abri ne sont pas accompagnées par un travailleur social.
  A Paris, il y a plus de personnes dormant à la rue et moins dans des espaces « cachés » (voitures, parkings…) que pour le Grand Paris et les 19 communes au national.
• Quelle évolution ?
  Une augmentation du non-recours au 115 depuis 2021 est observée.

Des actions concrètes :

Parmi les diverses présentations, nous en avons retenues deux :

• Le CCAS de Brest a organisé une Nuit de la Solidarité en 2022 avec la mise en place d’un comité technique regroupant associations d’accueil de jour, maraudes, accompagnement de personnes exilées…
  Ils ne comptent pas reconduire l’action sur 2023 mais plutôt approfondir les premiers apprentissages et notamment élargir l’investigation aux personnes sans domicile (pas seulement sans-abri).
  Les premiers résultats mettent en alerte : 194 personnes dont 30 enfants.
  Pour eux, la réponse doit en priorité être celle de l’augmentation de l’offre d’hébergement/logement.
• La Nuit de la Solidarité Bordelaise est elle allée plus loin que les préconisations initiales en se rendant dans les squats (ce qui a ajouté +300 personnes au décompte), les hôpitaux, les transports, parkings…
  Par ailleurs, les acteurs se sont appuyés sur ces résultats pour ouvrir une halte de jour et mettre en place un budget participatif pour la création de repas, casiers solidaires, etc.